Le Cap S.Vito, plat et rocheux, avec son phare, est dominé par les vents du IIIème et IVème quadrant; le Cap est délimité à Ouest par une falaise calcaire (30/40 mètres de haut) qui présente nombreuses cavités fréquentées dès le paléolithique (Grotta del Cavallo, cala Mancina), et la plaine à Est, à l’abri des vents dominants et des courants N-NE, est occupée par le village de San Vito Lo Capo, déjà cité au XII siècle par le géographe arabe Idrissi.
Le site, qui ne conserve pas de structures portuaires anciennes, présente quand même les caractères typiques des ancrages portuaires avec du matériel archéologique très varié, éparpillé au fond de la mer, avec une chronologie large, du IVème siècle av. J.C. au XVIème siècle ap. J.C.
Les objets sont distribués sur une aire de 1000 m2 en direction N-S le long des bancs de posidonie. L’épave des meules se compose d’une cargaison de 50/60 meules en forme de losange et d’une ancre en pierre. Dans la zone on a retrouvé des fragments de coque sans que l’on puisse établir leur lien avec la cargaison. De nombreux fragments d’amphores du IV-Vème siècle ap. J.C. font penser que l’épave date de cette époque, mais ce type de meules en basalte arrivant de la zone de l’Etna peut être bien plus ancien.
En considérant la géographie du site une telle densité d’artefacts archéologiques aussi variés peut être due à un lieu d’ancrage, tandis que au moins deux naufrages sont attestés pour la période normande. Les nouvelles recherches ont permis en effet de confirmer la fréquentation de la baie aux IVème-Vème siècles ap. J.C., probablement due à l’activité de la Madrague del Capo et de la production de la sauce de poisson, le garum.

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